Face aux événements sanitaires et politiques durant ces dernières années, l’usage des antibiotiques s’est invité au cœur des débats sociaux et politiques. L’antibiorésistance devient un problème sanitaire mondial qui ne cesse de croître au cours des années. En élevage bovin laitier, les éleveurs utilisent les antibiotiques pour traiter des maladies et parfois de manière systématique notamment lors du processus de tarissement, afin de s’assurer que la vache ne déclenche pas de mammites à l’arrêt de la traite et au cours de la période sèche. Cependant, cette pratique traite toutes les vaches y compris celles considérées comme saines. Des traitements sélectifs au tarissement ont donc été proposés afin de réduire cette consommation d’antibiotiques en ne traitant uniquement que les quartiers ou les animaux infectés, sur la base d’un comptage cellulaire (CL) ou bien d’un California Mastitis Test (CMT). Il a été testé l’effet de ces deux méthodes sur la consommation d’antibiotique à partir des données disponibles sur le troupeau expérimental bovin de l’Institut National de recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE) de Mirecourt, et notamment à l’occasion du passage du troupeau à la monotraite. La méthode CMT apparait comme la plus économe en matière d’utilisation d’antibiotique (moins de quartiers traités), en particulier en monotraite, bien que le nombre de vaches recevant de l’antibiotique soit plus important. Ce mode de traitement présente donc des intérêts certains du point de vue de la consommation d’antibiotiques de la limitation de l’antibiorésistance mais également financier pour les éleveurs.
Le jeu de données reprend les données ayant permis de faire ce travail de projection d’utilisation d’antibiotiques en fonction de la méthode de tarissement utilisée.